L'actualité de la crise : QUAND LES BANQUIERS CENTRAUX SONT AUX CHAMPS…, par François Leclerc

Billet invité.

La conférence annuelle des banquiers centraux du début du mois de Jackson Hole, dans le paysage montagneux du Wyoming, n’a pas eu toute la publicité qu’elle mérite. En Europe, la faute en a été à l’absence de Mario Draghi, occupé par ailleurs. Elle a eu plus de retentissement aux Etats-Unis, où l’on s’attend à nouveau à un geste de la Fed en faveur de l’économie et du chômage, lors de sa prochaine réunion des 12 et 13 septembre prochains. Sans savoir lequel, entre la reprise des achats de titres (qui pourraient être immobiliers, vu l’état sinistré persistant du marché) et l’annonce du maintien de taux très accommodants pour une plus longue période que prévu, car il n’est plus possible de les baisser : ils sont quasiment à zéro. L’efficacité et l’usage de ces deux principaux instruments des banques centrales a fait question à Jackson Hole.

Une interrogation a traversé les communications et les débats, que l’ancien président de la Fed de Kansas City, Donald Kohn, a le plus simplement formulé : « Qu’est ce qui retient l’économie, alors que nous menons depuis si longtemps une politique monétaire si accommodante ? ». Adam Posen, membre du comité de politique monétaire de la Banque d’Angleterre sur le départ, l’a relayé sur ce même thème en comparant les banques centrales à des vierges qui auraient peur d’être souillées en intervenant. Les partisans d’une intervention plus poussée des banques centrales étaient à l’offensive, tandis que les participants plus proches des milieux républicains appelaient les banquiers centraux à « plus de modestie » à propos de leurs pouvoirs. Renvoyant à la responsabilité qui est celle de l’État pour préconiser coupes budgétaires et baisses des impôts afin de favoriser la relance. Si le contexte et les acteurs sont différents, le débat ne l’est pas tant aux États-Unis et en Europe.

Ben Bernanke s’est longuement penché sur la persistance du chômage aux États-Unis, exprimant sa préoccupation en raison de ses conséquences sur l’économie. De nombreuses communications ont tenté d’analyser les causes de l’absence de relance de l’économie. Notamment en s’appuyant sur le caractère structurel du chômage – qui fait débat pour ceux qui ne veulent retenir comme explication à celui-ci que les effets de la conjoncture – ou bien la poursuite de la crise de la dette hypothécaire immobilière, qui n’en finit pas.

Les débats ont aussi largement porté sur les leçons que la Fed devrait tirer des défis que l’économie américaine continue de rencontrer. L’idée débattue serait d’annoncer et de poursuivre des objectifs d’inflation plus élevés que son seuil classiquement fixé à 2%, une variante étant d’adopter un objectif d’augmentation du PIB nominal (qui inclut l’inflation par opposition au PIB réel, dont elle est soustraite) et de ne pas s’en tenir à l’évolution des prix. La proposition d’augmenter l’objectif d’inflation n’est en réalité pas nouvelle, déjà formulée sans être reprise par l’économiste en chef du FMI, Olivier Blanchard.

Michael Woodford, professeur à Columbia, a fait observer que le seul bénéfice qui a jusqu’à maintenant résulté de l’action de la Fed a été de faire baisser les taux, sans plus de conséquence sur l’économie. Ben Bernanke a défendu sa politique en faisant remarquer qu’elle serait en plus mauvais état si la Fed n’était pas intervenue. Mais c’est Donald Kohn qui a été le plus inattendu, en suggérant que « quelque chose de plus profond était en cours ». Il s’est interrogé sur la distribution des revenus entre le travail et le capital, ainsi que sur les effets d’une politique de bas taux d’intérêt qui facilite des dépenses immédiates devant être remboursées dans le futur.

Ne pouvant se résoudre à admettre que leurs instruments sont inopérants, les banques centrales sont au bout de leurs possibilités et ne peuvent que continuer à explorer l’art du possible. Elles sont aussi en porte à faux, la tendance étant d’engager de nouveaux programmes d’achats de titre. Aux États-Unis, a-t-il été remarqué, cette politique combat les tendances déflationnistes et contient la crise économique, faute de susciter la relance. Mais le tracé de la frontière entre politique monétaire et fiscale devient de plus en plus flou au fur et à mesure que les banques centrales font assaut de créativité pour tenter de débloquer la situation. Cela ne fait que refléter l’impasse des stratégies de désendettement, telle que poursuivie en Europe ou encore cherchée aux États-Unis. Au Japon, elle continue d’être balbutiante.

60 réponses sur “L'actualité de la crise : QUAND LES BANQUIERS CENTRAUX SONT AUX CHAMPS…, par François Leclerc”

    1. Sympa cette video.
      Comme pour le reportage sur GS on ne découvre pas vraiment des choses nouvelles, n’empêche que ça donne bien la température et fait voir certaines faiblesses/dépendances de ces gens là (à exploiter pour les contrer).

    2. Terrifiant. Le type à la fin qui annonce que tous dans la salle sont des gens riches ou des gardiens de la richesse et que leur premier devoir est de préserver cette richesse, de trouver des opportunités. Il disait avant que sa seule légitimité est de faire de l’argent.

      Ces gens se désolent de l’arrivée d’extrémistes au pouvoir en Europe. Ils se désolent que la politique qu’ils obtiennent des hommes politiques soit mal vue par les populations. Ils n’ont comme explication de la crise que le mot d’un chinois disant que nous sommes trop protégés par le système social et que nous devons nous remettre au travail L’austérité et ses défenseurs ne fait que ça.

      Avec ces gens, ils sont au pouvoir, la catastrophe est assurée.

      1. Il semblerait que les traders qui ont perdu leur emploi en UK ne sont plus tout à fait du meme avis lorsqu’il s’agit de venir emarger aux allocations chomage en France.

      2. Ils sont passés de l’autre côté de la barrière. C’est un choc quand ça arrive la première fois. Après, c’est de la précarité pour moi et de la flexibilité pour Mme Parisot.
        Ça doit être un sacré choc quand on passe de créateur du monde et de la réalité à sujet de ce monde. Si ces gens sont cohérents avec eux-mêmes, ils doivent changer de vision de la réalité. Brutal

    3. Fernandel _ Comment Dévaliser le Peuple … vidéo 1′
      http://www.dailymotion.com/video/xmym1u_fernandel-comment-devaliser-le-peuple_news
      …et
      Annie Ernaux: « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature »
      Je me permets de citer longuement des extraits d’une tribune donnée par l’écrivain Annie Ernaux au journal Le Monde, daté du 11 septembre 2012, pour dénoncer le dernier livre de Richard Millet, intitulé Eloge littéraire d’Anders Breivik (Gallimard). Je m’associe pleinement au contenu du texte d’Annie Ernaux…
      http://larouetournehuma.blogspot.fr/2012/09/annie-ernaux-le-pamphlet-fasciste-de.html

  1. Des chiffres qui font froid dans le dos des nouvelles générations de travailleurs. Le chômage des jeunes de 15 à 24 ans a augmenté de 50% dans l’Union européenne depuis le début de la crise, rappelle lundi la Commission européenne à l’occasion de la publication d’un rapport sur la jeunesse qui insiste sur les efforts à faire pour leur intégration.

    Le chômage des jeunes est passé en moyenne de 15% en février 2008 à 22,5% en juillet 2012, selon l’institut européen de statistiques Eurostat. Le taux de chômage des jeunes atteint même 53,8% en Grèce et 52,9% en Espagne.

    http://www.leparisien.fr/economie/chomage-les-jeunes-europeens-premieres-victimes-de-la-crise-10-09-2012-2158553.php

    1. Pas étonnant, il n’y a plus de travail ! Petite devinette qui va dans le sens de ce que j’avance : quel est le secteur d’activité qui a supprimé 9 millions d’emplois en France depuis 1945 (en raison des progrès techniques) ? C’est bien entendu l’agriculture (10 millions d’actifs agricoles en 1945, à peine plus d’un million aujourd’hui). Quelqu’un a-t-il les chiffres du secteur automobile ?

      1. 1945 : 10 millions d’acheteurs potentiels pour 1 million de bagnoles.
        2012 : 10 millions de bagnoles pour 1 million d’acheteurs potentiels.

      2. Ah ça loic ! Tout l’monde a pas la chance d’avoir un parent prof et de s’faire payer pour faire polytechnique…

      3. Productivité, pouvoir d’achat et emploi? L’agriculture en France employait 35% de la population active (6 millions en 1945), 2% aujourd’hui (400000). Autre petite devinette: combien de Français voudraient vivre comme l’ agriculteur moyen de 1945? Depuis 1830 et particulièrement 1945 il y a des gains de productivité liès notamment à la mécanisation. Dans tous les pays la part de la population active agricole a fortement diminué, grosso modo de 70% en 1800 à 1 ou 2% dans les pays développés. La Chine est passée de 80% en 1960 à un peu plus de 30% aujourd’hui. Ce sont les gains de productivité qui ont permis la hausse du pouvoir d’achat.
        « Il n’y a plus de travail »? Non. Le nombre d’emplois et le nombre de chômeurs ont tous les deux augmenté depuis 1973, De respectivement 20 millions et 400 mille en 1973 à 25 millions et 3 millions environ aujourd’hui. 25 millions ce n’est pas zéro. Par contre il n’y a plus de création nette d’emplois. Les destructions sont supérieures aux créations du fait d’une croissance économique inférieure à 1%. En effet le progrès technique international nécessite au minimum 1% de gains de productivité pour pouvoir maintenir le volume d’emploi et continuer à exporter et donc importer. Dans le monde le nombre d’emplois continue à augmenter de plus de 30 millions chaque année environ.

      4. Pas étonnant, il n’y a plus de travail !

        Vrai et faux à la fois si je puis me permettre.
        Il n’y a plus (de moins en moins) de travail salarié. Mais du travail il y en a toujours.
        Dans les sociétés dites primitives, on ne se pose pas ce genre de question. Quand il y a quelque chose à faire, on le fait, de manière collective; construire une case, aller à la chasse…). Et inversement, on ne gaspille pas son temps à faire des choses inutiles ou nuisibles pour l’environnement. On aurait beaucoup à apprendre de ces sociétés.
        Mais quand je vois qu’aujourd’hui, en 2012, les indiens Awa sont menacés de disparition au Brésil, je repense à Claude Levi Strauss dont personne ne semble reprendre l’héritage.
        Il est grand temps de remettre l’humain au centre de nos activités, mais cela ne se fera pas sans le partage et le don, alors que la logique actuelle de sur-accumulation, de prédation, de confiscation ne peut conduire qu’à la guerre de tous contre tous.
        Cela ne sert sans doute à rien de le dire dans des blogs (même illustre), mais cela fait du bien

      5. @Vigneron à propos de 50 000$ de dettes et pas de job

        L’accès à Polytechnique est sans doute au moins aussi bien préservé en France que l’accès aux équivalents US mais des étudiants français qui quittent la fac au bout de 3 ans sans avoir le DEUG avec quelques dizaines de milliers d’euros de dettes tu en connais beaucoup?

        A part ça j’ai lu hier la longue série d’articles sur ce sujet dans le New York Times: ça vaut d’autant plus le détour que c’est ce type de financement qui est en train de se mettre en place peu à peu en Europe. Les études coûteuses et payantes sont une tradition ancienne aux US, ce qui a changé c’est que ceux qui ont emprunté sont nettement plus nombreux, ont emprunté plus (les Etats ne financent plus) et ne pourront jamais rembourser (garantie fournie par l’Etat Fédéral qui a les moyens de localiser les débiteurs – current balance of federal student loans nationwide is $902 billion). D’après le NYT ce serait pas une bulle mais ils n’en donnent pas la moindre justification…)

        En France le DEUG sans vraie sélection à l’entrée à un coût défiant toute concurrence a largement évité les écoles recrutant n’importe qui du moment qu’il paye, jusqu’ici…

      6. @ MerlinII
        +1

        Je repense à Claude Lévi Strauss dont personne ne semble reprendre l’héritage

        Aucun StraussII à l’horizon donc ?… Notre mémoire se vide,… je le sens!
        – Au secours MerlinII !
        Euh, où est MerlinIII ?

    2. Avec le gros soucis pour la France d’aider les jeunes de -26 ans par des primes à l’embauche. Ce qui fait augmenter le chomage des séniors. On déshabille Pierre pour habiller Paul.

      Et je dirai même qu’il y a une bulle des diplômes depuis 20 ans et ce n’est pas rentable du tout de procéder ainsi. Tant l’écart de niveau entre un Bac+5 des années 80 et un Master 2 aujourd’hui est énorme…
      J’ai pour exemple dans ma famille qqu’un qui a eu dans les années 80 un BAC C+mention+prepa Sup/spé+une école pointue en electro/info (pas Polytechnique non plus mais une école sérieuse!). Il n’interesse plus personne et bosse dans un MacDo depuis que sa boite américaine a viré tous les seniors.
      D’un autre coté, en ce moment, on embauche n’importe quel jeune profil Master, venant d’un bac G, Pro, même des L et des Bac Eco…
      voir même on débauche des sans-bac (des étudiants en BTS) pour les faire devenir ingénieurs en formation continue (c’est à dire payés pour étudier…)…une folie… Surement 95% d’embauche mais 5 années d’études pour travailler 15 ans peut-être (contre 25, il y a 25 ans), est-ce rentable? et qualitativement?
      une folie et un immense gâchis… et je veux bien croire Mr Jorion qui dit que notre ré-industrialisation n’est pas dans notre échelle de temps.

      1. Bonjour ,
        Dans le monde de l’industrie , toutes formes d’aide est un gâchis , elle fausse la concurrence , d’autre part elle donne aux entreprises la possibilité de faire des bénéfices artificiels qui deviennent des pertes dés que ces exonérations disparaissent , aider des entreprises innovantes par des prêts bonifiés de l’état est de loin la meilleure solution .

      2. le système capitaliste d’aujourd’hui veut des robots capable de gérer beaucoup d’information mais sans penser et sans interférence de leur personalités/ besoins sauf pour l’entretien optimal de la mécanique du robot
        le niveau d’anxiolitiques, de suicides au travail témoigne de la place des gens dans l’entreprise et sur le niveau au dessus du rapport des investisseurs avec la notion d’employé qui est complétement dissociée du fait que l’employé et le marché sont une seule et même donnée
        il n’y a pas d’un coté des consommateurs de l’autre des employés/outils de production
        ce sont les mêmes personnes
        et dans ce schéma la part des personnes du groupe humain qui génère le revenu par leur travail qui alimente la circulation d’argent au niveau de la consommation ( enfant ado étudiant parents grand parents retraités) est de plus en plus faible.
        le concept de marché associé à la consommation repose déjà sur du virtuel à ce niveau là puisque le revenu du travail n’est plus que résiduel dans la part de ce qui tourne dans le marché.
        pourquoi persister donc à éduquer les gens à ne pas penser de façon autonome et ne rien comprendre du fonctionnement de ce monde et persister à les laisser croire à l’illusion d’une insertion sociale par le travail( rémunéré, créateur d’un revenu du travail)?
        ben s’ils en percevait l’absurdité (parce qu’on les aurait éduqué à la comprendre) logiquement ils cesseraient de tourner dans le sens prévu et ce serait un tel désordre que le fonctionnement du capitalisme délirant disparaitrait de fait
        car un marché est par essence une organisation, et incompatible avec le désordre.

        les personnes de formation ancienne sont beaucoup moins aptes à la virtualisation de leur existence
        par contre ils étaient formé pour être capable de conceptualiser
        ce n’est pas une folie ni un immense gâchis mais un laminoir pour rectifer la hauteur des brins d’herbes pour un gazon unifié de toute qualité même en 3D

        j’observe que l’on a voulu supprimer l’histoire et encore plus la géographie( supprimée depuis les années 90 dans le sens de la géographie économique ET sociale) des programmes scolaires.
        le fait de supprimer la référence au temps permet l’accroitre la virtualisation de l’existence des personnes
        l’accessoirisation de l’enseignement de l’histoire ne relève pas d’un soulagement du poids des programmes des matières « accessoires »
        c’est par l’insertion dans une dimension du temps que l’individu forge sa présence au monde
        et l’interprétation du sens du temps est le pilier fondateur du pouvoir manipulateur sur les personnes et l’organisation sociale
        on controle l’organisation du monde en détenant les moyens de l’organisation du temps.
        la finance aujourd’hui se gère dans un temps/machine( milliseconde) qui n’est plus à la portée des sens et par conséquent de la formulation du SENS (existentiel)
        Les individus composant la trame sociale sont à présent plongés dans le temps direct planétaire, mais un temps  » assourdi » ne permettant que peu d’entendre librement ET DONC DE FORMULER UN SENS d’où émergerait une culture = presque aucun délai entre un événement d’un coté de la planète et sa perception de son écho de l’autre coté sauf par le filtre du tri des informations par les massmédias , la masse d’information empêchant l’accès massif en direct à l’information en direct sauf par le filtre des controleur de l’information qui en controlant le tri des informations diffusée en masse controle LE SENS de l’actualité et donc manipule l’opinion.
        les manipuleurs savent -ils ce qu’il font vraiment?
        manifestement tout est en place pour fonder une culture du NON-SENS.

      3. redéfinir ce que sont les richesses .
        rahane, oui pour votre texte . enfin, pour la question , non, ils ne savent pas . sans doute pas .

    3. @Melinll

      « Mais du travail il y en a toujours. Dans les sociétés dites primitives, on ne se pose pas ce genre de question. »

      Ici c’est pas possible parce que « l’argent nécessaire n’est pas disponible. » C’est bien ce que qu’Hollande et ses ministres passent leur temps à nous répéter, non?

  2. Paul Krugman : “L’euro est une construction bancale”
    Le prix Nobel d’économie, classé dans les néo keynaisiens, celui-là même qui déclarait en 2010 « La véritable leçon que nous donne l’Europe est en fait le contraire de ce que les conservateurs affirment : l’Europe est un succès économique, et ce succès montre que la social-démocratie fonctionne » [1] en vient à se dire « eurosceptique » et cherche désespérément des solutions pour sortir de la crise, solutions contradictoires prévoyant des sorties, au moins partielles de la zone euro.

    Bref les tenants de l’UE ne savent plus à quel saint se vouer tout en nous jouant toutes les semaines la rengaine du « on est sauvés ».
    http://www.rougemidi.org/spip.php?article7198
    Employés de banque : la Suisse a-t-elle capitulé ? rts-suisse 1h env
    http://www.rts.ch/video/emissions/infrarouge/4250279-employes-de-banque-la-suisse-a-t-elle-capitule.html

  3. Que ce soit la Fed ou la BCE, toutes les deux ont juré craché être prêtes à voler au secours des économies défaillantes (et encore plus des créanciers menacés de se voir spolier de leurs créances).

    J’attends maintenant avec une impatience gourmande le jour où elles vont être VRAIMENT contraintes de passer à l’acte (un troisième « quantitative easing » pour la Fed, le sauvetage d’un pays comme l’Espagne pour la BCE). Parions qu’il va y avoir matière à grosse rigolade 😀

  4. Renvoyant à la responsabilité qui est celle de l’État pour préconiser coupes budgétaires et baisses des impôts afin de favoriser la relance. Si le contexte et les acteurs sont différents, le débat ne l’est pas tant aux États-Unis et en Europe.

    Kamême pas François. On entend pas grand monde pour préconiser des baisses d’impôts de ce coté – dans les gros joueurs en tous cas.

      1. Une réflexion lointaine, trouve opportuniste de ce greffer à votre fil (j’en suis désolé).
        Y à un moment, il faudra bien rappeler que c’est grâce à l’état que la monnaie à une valeur (à moins de laisser les faussaires créer de la monnaie). Et que si les impôts ne financent plus l’état, la monnaie n’a plus de garantie de valeur.

      2. « Il faut que les riches fassent des affaires pour que les autres aient un bon job » ça a l’air de fonctionner encore aux US…

        En France ça passe mal, du moins sous une forme aussi carrée, ailleurs en Europe je ne sais pas trop. C’était l’argument de Berlusconi mais il a du avoir trop tendance à limiter la chose à ses propres affaires pour que les Italiens y croient vraiment.

        N’empêche que laisser faire le riche du coin parce qu’il prend soin de laisser tomber des miettes ça à longtemps existé, y compris en France où les Radicaux ont pas mal pratiqué ce sport. Les bonnes relations de Sarkozy avec qui on sait c’était aussi un peu dans la même veine. Idem pour la City chez les anglais.

        C’est peut-être à ça que le « Qu’ils s’en aillent tous » de Mélenchon était censé répondre?

  5. Pour le chômage on est entrain d’inventer un truc nouveau(oui nouveau)qui s’apparente à la casse du thermomètre:c’est la flexisécurité…Pour la flexi c’est facile si on réduit vos heures de travail vous n’êtes pas au chômage(on trouve dans certains pays d »Europe cités en modèle des non-chômeurs à 900€ par mois…Donc voilà pour la Flexi,quant à la sécurité ,elle sera de sortie,si l’entreprise part vous restez comme d’habitude sans emploi…Reste à convaincre les syndicats (facile)mais pour eux il reste à convaincre les adhèrents(difficile)..C’est le grand projet du quinquennatt…Restent à ajouter quelques fioritures,du type du « volet relance du MSEF »…facile…Tout ça c’est évidemment confidentiel

    1. Je ne vois pas sortir l’abandon du CDI pour assurer la flexisécurité ou un mot aussi ronflant. Je parie que si le CDI saute Madame Parisot va hurler sur tous les toits que les entreprises vont enfin pouvoir engager. Elle va nous annoncer des millions d’emplois supplémentaires. Tous les journaux seront pleins de ces déclarations. Ensuite, ce sera le calme plat. Les millions d’emplois promis seront attendus en silence pour ne pas les effrayer.

      Je vois assez Hollande accepter ça.

  6. tant que les banques ne redescendront pas d’un étage pour retourner faire de l’argent en investissant dans la restructuration économique réelle ils peuvent réunionner à l’infini.
    le problème est d’envisager une orientation à la restructuration de cette économie
    et tous les courrants qui se dessinent ne tracent pas une route du profit facile et même de son contraire sauf à vouloir faire des prolongations jusqu’au tir au but du dernier soupir de la situation libérale telle que mise en place après la dernière guerre mondiale.
    on va passer à autre chose et cette autre dynamique n’embraye pas pour l’instant
    il faudrait faire « amende » honorable pour décrisper la situation
    auront -il l’intelligence de s’y mettre rapidement?

    1. Une restructuration économique réelle est impossible dans le système actuel puisqu’il y a de moins en moins de demande solvable. La baisse du coût du travail tant recherché entraine une faillite généralisée mal occultée par la spéculation financière.
      Comment faire pour ne pas voir la vérité ? Ce qui apparait en fond c’est King Kong. Mais d’aucuns se persuadent qu’avec un chasse-mouche un peu plus perfectionné, on va s’en débarrasser.
      Ah la solution ? Ben relisez mes oeuvres for sure.

    2. Au fond, la situation rappelle celle de l’Eglise à la veille du protestantisme.
      Paradoxalement, beaucoup de gens assurément par parmi les plus riches se retrouvaient du côté catholique, à défendre une Eglise qui abusait de la situation, un peu comme nos Banksters qui allument forces cierges à Sainte Tina pour qu’elle continue d’assurer leur aisance matérielle (sinon morale).

      1. Je précise l’analogie, dont le « metron », le moyen terme, est pas évident dans mon post ci-dessus :
        Eglise en 1517= Banksters en 2007
        Gens pas si riche qui soutiennent les catholiques en 1520-1550 = petites gens qui votent pour les gouvernements de droite ou soc’dem ou hollandais.
        Allons nous vers une telle volonté d’accaparer des richesses qui, pour leur part, vont en se raréfiant, que nous prendrions le chemin d’une forme de guerre de religion ?

      2. le parallèle avec la situation de l’église face au protestantisme est très juste et pleine d’actualité
        parce que nous vivons exactement les prolongements d’une dynamique libérale construite après guerre sur le modèle d’une inquisition qui n’a pas encore révélé son visage aux yeux de tous
        j’ai noté qu’un grand nombre d’inventeurs ou savant ayant émis des théories pointues sur de multiples domaines de recherche qui font remous dans la sphère des conspirationnistes , révisionnistes, revisiteurs des fondements conceptuels de l’ordre du monde, etc avait été tous censurés balayés de l’histoire du dictionnaire des programmes d’enseignement à la même époque entre 1930 et 43, la désorganisation et la rupture des réseaux de toute nature des deux dernières années de guerre ayant terminé le laminage par l’oubli des alternatives possibles à l’évolution de la conceptualisation du monde . Tous ces gens avaient en commun une vision sociale de leur fonction de savant et rêvaient du progrès de l’humanité et non du progrès de la finance qui leur a coupé les vivres pour insoumission en quelque sorte…
        rien que le fait qu’on ait organisé collectivement leur éviction ressemble à d’autres méthodes qui dénotent que ceux qui y ont pris le pouvoir et organisé le monde sous l’angle qui leur convenait l’ont fait pour leur profit et non celui de l’humanité.Ils se sont simplement emparé de l’humanité et son destin.
        exactement à la manière dont l’église un temps gérait l’ordonnancement du monde.
        ce seul élément incite à y regarder de plus près pour mesurer les conséquences de ces orientations.

  7. Donc on distribue des crédits à bas taux. La question principale est: vers quel secteur? La production ou la spéculation? Pour choisir la production il faudrait nationaliser les banques avec des objectifs clairs.

    1. et encore, les fonds iraient dans des entreprises qui investiraient directement dans leurs usines en Asie et pas dans l’économie locale trop stagnantes…

      1. @Podj
        Inutile de chercher si loin , je connais pas mal d’entreprises qui ont eut , exonération charges sociales , terrain gratuit , simplement en traversant la frontière départementale , avec fanfare et hommes politiques . Aujourd’hui ce sont des bâtiments vides ,car arrivé à la fin des exonérations , celles-ci sont parties sous d’autre cieux .

    1. @ dissy

      Ce matin le Baltic dry est à 666 ! 666, la marque de la Bête !
      C’est un signe, Le signe.
      Ceux qui ne s’écraseront pas sur les falaises de dettes cherront de leur sommet ! Les DTS tomberont du ciel !
      Mario « Il-y-a-un-shérif-en-ville » Draghi va se révéler comme l’antéchrist.
      L’Eurozona va se couvrir de pustules et nous en reviendrons au Thaler, à la Pistole, à la Guinée, au Louis, au Maravédis, au Ducat et au Brouzouf ! C’est écrit ! C’est la fin !
      Mamaaaaan !

  8. Le FT relayait la semaine dernière un des exposés de la conférence, portant sur la complexité, jugée excessive, du système utilisé par la BCE pour…
    C’est là que ma mémoire me lâche et j’ai jeté l’article mais c’était un truc du genre « encadrer le crédit ».
    La complexité, n’est-ce pas une des trois vagues formant le soliton destructeur, cher à Paul Jorion.

  9. « Qu’est ce qui retient l’économie, alors que nous menons depuis si longtemps une politique monétaire si accommodante ? » :

    Augmenter le chauffage si les fenetres sont ouvertes ne resou pas le problemes. Les plans de relance précédents avaien augmenter les deficites commerciaux et les reseves monetaires chinoises.

    Le taux d´americains au travail n´a jamais était aussi bas en pourcentage depuis 3 decennies. Les consommateurs americains sont si essouflés que la Chine en pâti.

    C´est la premiere fois que je vais feliciter le consommateur americain, après l´avoir virer pour une entreprise low-cost en Inde, Chine ,etc.. on se demande pourquoi il ne relance pas l´economie alors que les taux de credits sont bas.

  10. Aussi longtemps que les investisseurs peuvent utiliser la monnaie elle-même comme valeur refuge ultime, il est avantageux pour de le stocker et d’attendre tout simplement. Car attendre, jouer avec le temps, est un autre nom, plus fondamental, de ce qui est souvent dénoncé à juste titre comme la spéculation qui est aussi une attente très opportuniste.
    tant que la monnaie ne génère pas de « frais de garde » mais suscite accessoirement des intérêts, il en sera ainsi.
    C’est pourquoi il est très difficile de « déclencher » actuellement une inflation, même avec de QE kolossaux!
    Il faudrait vraiment que les banques centrales se réapproprient les moyens d’une politique monétaire possible, et cela nécessite obligatoirement un changement du mode d’émission!
    Il faut que le numéraire, le support de de ce qui est stocké comme valeur refuge, soit frappé d’une perte nominale périodique, le seul moyen d’inciter les investisseur d’acheter autre chose, d’investir ou de prêter. Sinon, ils ne voient raisonnablement pas pourquoi ils devraient « risquer » quelque chos face aux insolvabilités omniprésentes.
    C’est bien cela que vise la monnaie dite « fondante ».

    1. Avez vous lu ce que Dany Robert-Dufour dit de la « pléonexie » (volonté d’accaparer toujours plus) et des remèdes que certains peuples (eskimos ? ou indiens bien du Nord ?) y ont trouvé ?

      1. Merci pour votre réaction – non, je n’ai pas lu cet ouvrage, pouvez-vous m’en écrire un peu plus?

      2. PLEONEXIE

        Ouh, qu’il est beau celui-la.

        Pourquoi un mot si ancien, et qui signifie tant, n’a-t-il jamais fait partie du vocabulaire courant ou même révolutionnaire?
        Serait-ce le mot qui gêne, car il nous rappelle qu’un défaut serait devenu vertu?

      3. et les mères qui ont peur pour leur progénitures , et les incitent à faire coute que coute une carrière lucrative ? sans prendre en compte les dégâts que cela peut occasionner dans le monde .

    2. @ johannes finckh 10 septembre 2012 à 23:58

      C’est bien cela que vise la monnaie dite « fondante ».

      Mais cette monnaie fondante existe déjà, cher Johannes, de plus, c’est de la vrai monnaie. C’est une monnaie qui a une réelle valeur, une valeur intrinsèque directe, sans besoin d’utiliser une conversion mentale, de s’en faire une idée, comme le dit Paul Jorion quand il énonce « l’argent ne vaut que par l’idée qu’on s’en fait ».

      Cette vraie monnaie c’est l’énergie, laquelle est fondante parce qu’elle se dégrade quand on l’utilise. C’est ce qui permet au vivant de vivre et notamment aux humains. Rien n’a plus de valeur que l’énergie pour un vivant qui ne vit pas la vie que par l’idée qu’il peut s’en faire. Car le vivant vit pour vivre et pour perpétuer son espèce et il ne peut le faire qu’en assimilant et en utilisant de l’énergie. Elle seule permet de maintenir le mouvement de la vie, en évitant de verser dans l’inanimé, l’inerte, l’extinction, la mort.

      Supprimez l’accès à l’énergie et il n’y aurait alors plus rien qui vaille pour un vivant puisqu’il ne pourrait plus y avoir de vie.

      Supprimez les monnaies construites sur des idées (fondantes ou pas) et la vie deviendra problématique pour la communauté humaine, mais elle subsistera comme elle a pu subsister tout en faisant passer les humains de leur origine bactérienne, jusqu’à leur stade de développement actuel.

      La supériorité de certaines monnaies régionales, par rapport à d’autres, provient du fait qu’elles sont mieux que d’autres adossées à certaines quantités d’énergie potentiellement disponibles en usant de ces monnaies. La force du dollar, tant qu’il est d’usage mondial, tient au fait qu’il a su, jusqu’alors, y compris par l’usage de la force, s’imposer comme monnaie de référence pour les échanges d’énergies.

      La vulnérabilité de l’Euro tient surtout au fait qu’il est adossé à une zone géographique à priori pauvre en énergie stockée dans son sous sol, et à des surfaces agricoles trop morcelées pour être mises en valeur aussi efficacement que sur de grands territoires surtout quand les terres y sont encore riches.

      Derrière les flux d’argent sur lesquels certains pays prélèvent leurs dimes au passage, il faut voir que ce sont les flux d’énergie captée et transformée qui entretiennent la vitalité des zones géographiques. L’Europe a perdu gros lorsque Saddam Hussein n’a pas réussi à vendre son pétrole en €uros.

  11. Dans un esprit malthusien approximatif, Marx ayant justement souligné les défauts du « principe de population », qui ne tient pas compte des rapports de production, du niveau de développement, etc, on pourrait quand-même dire que la Crise constitue une limite à la croissance :

    http://www.marxists.org/archive/marx/works/1857/grundrisse/ch12.htm

    « Malthus’s theory, which incidentally not his invention, but whose fame he appropriated through the clerical fanaticism with which he propounded it — actually only through the weight he placed on it — is significant in two respects: (1) because he gives brutal expression to the brutal viewpoint of capital; (2) because he asserted the fact of overpopulation in all forms of society. Proved it he has not, for there is nothing more uncritical than his motley compilations from historians and travelers’ descriptions. His conception is altogether false and childish (1) because he regards overpopulation as being of the same kind in all the different historic phases of economic development; does not understand their specific difference, and hence stupidly reduces these very complicated and varying relations to a single relation, two equations, etc » (…)

    Quoiqu’il en soit, Malthus exprime dans sa radicalité un mythe, sans doute dans le registre de la prophétie apocalyptique. Les idées fausses peuvent être fascinantes, la fiction en est constituée. Causes possibles :

    – La façon de lier le sort de l’espèce à une progression géométrique, tandis que les grains progressent de façon arithmétique. Fétichisme des maths, de l’exactitude de la prédiction chiffrée, – le fait de remplacer « le sort » par un rapport mathématique, de lier le destin même contraire, à un chiffre – … Le chiffre donne l’impression de comprendre, donc de maîtriser l’incertitude.

    Le mythe exerce une puissance de fascination difficile à maîtriser, jusqu’à ce qu’il soit recouvert part des couches de corrections diverses, de réinterprétations, en quelque sorte exorcisé..

    1. @ Lisztfr
      Il y a un moyen mathématique simple de faire une moyenne de deux nombres en mixant somme et produit: c’est la moyenne harmonique, moyenne qui, paraît-il, intervient en théorie musicale.

  12. globalement entre la réunion citée par Jorion et la réunion de ces 5 hommes d’affaire en encart plus haut , le point commun est que cela fait ressortir la nature des informations diffusées sur la question européenne au sein même de la sphère européenne, est comme coupée du monde et raisonne de manière très européocentrée ce qui en soi n’apporte aucune solution possible parce que l’espace de raisonnement du problème est trop étroit et ne correspond pas à l’espace de résolution du problème.

    en regardant ces banquiers parler ce qui est frappant c’est leur vision extériorisée du problème européen
    et manifestement le fait qu’ils aient exactement le même problème de leur coté!
    apparemment ils raisonnent dans un monde = coté US, où il n’y aurait aucun souci et qui leur leur donnerait le pouvoir suffisant qui n’est en fait qu’une morgue suffisante( à un dégré très élevé) pour se croire au dessus du problème général de la finance mondiale.
    ils se placent dans leurs discours comme les rois du monde.

    à un autre niveau de leurs échange on note aussi un autre décalage qui est la croyance que le fait d’échanger des titres et des prises de position sur et non dans les entreprises permettrait à elle seule de résoudre par l’action sur les marchés le problème structurel général.

    hallucinant!

    ce jeu de miroirs rend visible le problème du positionnement des observateurs et des acteurs dans la problèmatique de la finance mondiale

  13. sur un plan métaphorique le fait que les niveaux de réflexions sur les problèmes économiques se distribuent sous la forme de plaques ( nord américain, sud américain, européen, russe asie centrale arabe asie de l’est etc) qui se confrontent un peu selon la théorie de la tectonique des plaques provoque des tensions et des secousses,et surtout contient des trous, des sortes d’espaces non intégrés à la conceptualisation de ces plaques qui empêchent de trouver des solutions, et sont une sorte de dutyfree et nomansland lieux de tous les abus profitant de l’ignorance.
    ce niveau là de perception est un empêchement à concevoir le système de manière plus unifiée
    on ne fait que percevoir la dynamique destructrice en place, celle des effets des tensions entre les plaques et celle qui est plus générale et issue du non-contrôle des espaces non intégrés au système, ce qui de surcroit par l’angoisse que cela génère permet mal de réfléchir des formes de résolutions dynamique des tensions.

    et en plus l’homme est très ignorant des effets de l’état de sa pensée collective.

  14. « Aux champs! »

    Quant les banquiers centraux sont aux champs…
    A la fin tu es las de ce monde ancien
    Mauvaise économie, mauvaise politique
    Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin
    Quand la mousse retombe…
    Tu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine
    Beaucoup de mousse,
    Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes
    La parole est au marché !
    La religion seule est restée toute neuve la religion
    Ouf, nous sommes sauvés !
    Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation
    Tant va la cruche à l’eau…
    Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme
    Complaisance bancaires
    L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X
    Ah ! les braves gens…
    Et toi que les fenêtres observent la honte te retient
    Il ne faut pas chercher bien loin !
    D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin
    Rien à signaler
    Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut
    ……….
    Rien à signaler.

    Et demain ?
    C’est la Saint-Apollinaire.

    Extrait de Zone – Apollinaire – Alcools – poèmes (1912)
    et les onze derniers titres des billets de François Leclerc.

  15. Pourquoi l’économie ne redémarre pas? l’équation est pourtant simple: la rente. la rente est trop importante et absorbe les fruits du travail. c’est prétentieux? Elle se loge partout comme la graisse étouffe un organisme et incite à l’immobilisme. Faites courir un obèse. il consommera plus d’énergie, ira moins vite et moins loin et demandera encore plus de nourriture. Maintenant supprimer les rentes, les ci-devant politiques ne sont pas d’accord, scier la branche sur laquelle on est assis ne se fait pas. Toutes les guerres, toutes les révolutions ont eu pour origine une rente trop forte. Nous sommes donc au bord du gouffre appelée dépression. Si les américains sont sortis de la dépression des années 30, c’est au prix d’une revalorisation du travail (donc une baisse de la rente) qui a permis de produire d’abord localement puis à l’exportation (guerre en europe)

  16. Au lieu de parler de chomage massif , pourquoi pas convenir que l’ére du travail de masse est terminée ???

    à moins de passer à la semaine de 3 jours , c’est à dire de partager le travail en (dé)doublant les postes , vouloir dépasser le NAIRU est impossible …

    formation continue par alternance , reduction du temps hebdomadaire de travail , retour à la conscription -service civique ,retaper des digues , des ptits vieux , ce que vous voulez –

    en voila des pistes …

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